SUBTIL BÉTON
les Aggloméré·e·s

Un roman d’anticipation fabriqué à plusieurs mains.

REVUE DE PRESSE

Journal - L’EMPAILLÉ - août 2022

« Les pirates féministes révolutionnaires de Subtil béton tracent des pistes d’espoirs et de joies sur lesquelles on a envie de s’embarquer pour toujours y croire. »

Que reste-t-il après la défaite, Chronique Lecture p.34 - Journal L’empaillé, Une presse libre pour l’Occitanie - n°6 - trimestriel - Été 2022 - Publié en juillet 2022

Que reste-t-il après la défaite ?

Début des années 40, 2040. On est en Franco, un État libéral autoritaire refermé sur lui-même. Le forces au pouvoir ont maté toute résistance au système politique en place, ont forcé à l’assimilation tou·tes celleux qui n’étaient pas conformes (non-nationaux, non hétéro, déviant·es, …). Ça pue, c’est triste. Dans la ville où se joue l’action, la répression a étouffé les mouvements de révolte. Pourtant, des résistant·es évoluent dans l’invisible. Avec style et adresse, les auteurices aggloméré·e·s de Subtil béton nous font entrer dans les brèches, à la rencontre de celleux qui ne se sont pas résigné·e·s à laisser filer l’espoir ou à renoncer aux solidarités. Le récit, en s’appuyant sur une narration chorale, nous entraîne dans la vie, dans l’intimité, dans les émotions de nombreux personnages qui essaient de se dépatouiller dans ce monde sordide sous l’emprise du fascisme, du racisme, du sexisme. Ou comment maintenir coûte que coûte, la flamme en vie.

Que reste-t-il après la défaite ? La question, posée entre les lignes, anime tout le drame qui se dévoile à travers les yeux et les pensées des protagonistes, dans leurs interactions personnelles ou leurs états d’âmes, dans les chambres à coucher ou les cuisines. Ça parle de la force du groupe, de sororité, de perception singulières, de colère et d’amour.

Cette histoire personnelle et collective, intime et politique, nous tient en haleine. Notre cœur se serre et nos boyaux se tordent, notre corps est pris dans le ressac : que nous resterait-il à faire dans ce monde pas si lointain et qui pourrait advenir ? Où faire exister un monde désirable, solidaire, libertaire après la répression ? Pour trouver les failles, on se met à parcourir du doigt et des yeux la carte au 1/25ème qui accompagne le livre. Les pirates féministes révolutionnaires de Subtil béton tracent des pistes d’espoirs et de joies sur lesquelles on a envie de s’embarquer pour toujours y croire.

Dans la postface, en faisant le récit des étapes de fabrication du roman, les auteurices resserrent un peu plus les liens entre l’acte collectif de création – une expérience de 15 années – et la sororité qui porte l’histoire. Ou quand la fiction et l’expérience vécue ne sont sont que les faces d’un même dé.

De la SF politique à dévorer illico pour nourrir les discussions passionnées avec vos ami·es de l’été.

Subtil béton, Les aggloméré·e·s, aux éditions l’Atalante